Quels sont les styles de management adopter pour booster ses équipes ?
Vous êtes manager et vous vous demandez parfois si vous faites les choses comme il faut ? Entre le collaborateur qui a besoin qu’on lui tienne la main et celui qui pourrait gérer une filiale tout seul, vous naviguez à vue…
Rassurez-vous : il n’existe pas UN style de management miracle qui fonctionnerait avec tout le monde, tout le temps. D’ailleurs, c’est plutôt une bonne nouvelle ! Ça veut dire que vous avez plusieurs cordes à votre arc et que l’enjeu, c’est de savoir quand et comment les utiliser.
Explorons ensemble les 4 grands styles de management et découvrons comment les utiliser à bon escient pour faire grandir vos équipes !
Quels sont les 4 styles de management ?

1) Le management directif : le cadre qui rassure
Le style directif, c’est celui où le manager prend les décisions et donne des instructions précises :
- Il fixe le cadre.
- Il définit les objectifs.
- Il supervise de près l’exécution des tâches.
L’autonomie des collaborateurs est faible mais l’accompagnement est fort.
Dans ce mode de management, la communication est essentiellement descendante : le manager explique ce qui doit être fait, comment et quand. C’est un type de management très structuré où l’autorité et la direction sont clairement établies.
Les avantages du style directif
Ce style de management présente plusieurs points forts dans des contextes bien précis.
D’abord, il permet une mise en place rapide des actions : pas de longues discussions, les décisions sont prises et les collaborateurs savent exactement ce qu’on attend d’eux.
Pour les salariés qui débutent dans leur fonction ou dans l’entreprise, c’est rassurant. Ils n’ont pas à se demander s’ils font bien les choses, le cadre est posé.
Les inconvénients du style directif
Mais attention, le management directif a ses limites…
Si vous l’utilisez trop longtemps ou avec les mauvaises personnes, vous risquez de créer une vraie démotivation chez vos collaborateurs.
Pourquoi prendre des initiatives si chaque décision doit être validée ?
Ce style de management peut aussi freiner le développement de l’autonomie de votre équipe. À force de tout encadrer, vos salariés ne développent pas leur capacité à prendre des décisions seuls.
Et puis, soyons honnêtes : être tout le temps en mode contrôle, c’est épuisant pour le manager aussi ! L’engagement des équipes en pâtit si elles ont l’impression de n’être que des exécutants.
Comment mettre en place le style directif ?
Le management directif s’applique intelligemment dans plusieurs situations.
Concrètement, pour que ce style de management fonctionne, il faut :
- Communiquer clairement les attentes et les objectifs.
- Établir des procédures et des processus clairs.
- Planifier des points de suivi réguliers pour s’assurer de la bonne exécution.
- Expliquer le “pourquoi” derrière vos décisions pour donner du sens.
Pour maîtriser ce style et savoir quand l’appliquer, nos formations en management vous donnent les clés pour adapter votre posture selon les situations.
2) Le management persuasif : convaincre plutôt qu’imposer
Lorsqu’un manager a un style persuasif, il décide des grandes orientations mais il prend le temps d’expliquer, de convaincre et d’écouter les réactions de ses collaborateurs. Il reste aux commandes mais accepte le dialogue.
Dans ce mode de management, l’autorité existe toujours mais elle s’exerce avec plus de souplesse. Le manager justifie ses choix, répond aux questions et s’assure que son équipe comprend bien la direction prise.
C’est un management bienveillant qui tient compte des ressentis !
Les avantages du style persuasif
Ce type de management a de beaux atouts pour développer l’engagement de vos équipes.
En expliquant le sens de vos décisions, vous donnez à vos collaborateurs la possibilité de comprendre la stratégie globale. Résultat : ils adhèrent mieux aux objectifs et s’impliquent davantage dans leur travail.
Le style persuasif permet aussi de détecter d’éventuels points de blocage ou des incompréhensions avant qu’elles ne deviennent problématiques. Vos salariés se sentent écoutés même s’ils ne participent pas directement à la prise de décision.
Ce management crée un climat de confiance. Les collaborateurs savent que leur manager ne décide pas dans son coin sans tenir compte de la réalité du terrain !
Les inconvénients du style persuasif
Mais le management persuasif demande du temps. Convaincre, expliquer, rassurer… Tout ça prend de l’énergie. Si vous devez prendre quinze décisions par jour et justifier chacune, vous risquez l’épuisement.
Autre limite : certains collaborateurs peuvent trouver frustrant d’être consultés sans pouvoir vraiment influencer les décisions.
“On me demande mon avis mais de toute façon, c’est déjà décidé…” Cette perception peut nuire à la motivation si elle n’est pas bien gérée.
Enfin, dans des situations d’urgence, ce type de management peut être trop lent. Parfois, il faut trancher vite et le temps de la persuasion n’est pas compatible avec la réactivité nécessaire !
Comment mettre en place le style persuasif ?
Pour bien l’appliquer :
- Préparez vos argumentaires pour expliquer vos choix.
- Restez à l’écoute des retours de votre équipe.
- Acceptez de réajuster certains détails de mise en œuvre si les remontées terrain le justifient.
- Soyez transparent sur ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas.
3) Le management participatif : co-construire avec son équipe
Avec le style participatif, le manager implique activement ses collaborateurs dans les décisions.
Il ne décide plus seul dans son coin : il consulte, écoute les propositions et construit les solutions avec son équipe. L’autonomie des salariés augmente significativement.
Le manager devient davantage un facilitateur qu’un décideur solitaire. Il pose le cadre et les objectifs globaux, mais laisse l’équipe réfléchir aux moyens de les atteindre.
La communication est bidirectionnelle et les idées circulent dans les deux sens.
Les avantages du style participatif
Le management participatif génère un engagement très fort de la part des équipes.
Pourquoi ?
Parce que quand on participe aux décisions qui nous concernent, on s’implique naturellement davantage dans leur mise en œuvre. C’est humain !
Ce type de management favorise aussi l’innovation. En croisant les points de vue et les expertises, vous obtenez souvent des solutions plus créatives et mieux adaptées à la réalité du terrain. Vos collaborateurs connaissent les détails opérationnels mieux que personne.
D’ailleurs, combien de fois avez-vous vu des décisions prises “d’en haut” se heurter à des obstacles évidents que les équipes terrain auraient identifiés immédiatement ?
Les inconvénients du style participatif
Le management participatif demande du temps.
Organiser des ateliers, consulter, synthétiser les retours, construire un consensus… Tout ce processus est plus long qu’une décision prise seul dans votre bureau.
Ce style de management ne fonctionne pas avec des collaborateurs qui ont un faible niveau d’autonomie ou de compétences sur le sujet traité.
Attention aussi à la frustration : si vous consultez vos équipes mais que vous ne tenez jamais compte de leurs idées, vous créerez plus de démotivation qu’avec un management directif assumé.
Le participatif, c’est un engagement sincère, pas une consultation pour la forme !
Comment mettre en place le style participatif ?
Plusieurs points à connaître :
- Définissez clairement le périmètre des décisions ouvertes à la participation.
- Organisez des temps d’échange structurés (brainstorming, ateliers…).
- Donnez les informations nécessaires pour que chacun puisse contribuer de manière éclairée.
- Expliquez comment vous allez arbitrer si plusieurs options émergent.
- Tenez vos engagements : si vous consultez, prenez vraiment en compte les retours.
Découvrez nos formations au management et leadership pour développer votre posture participative !
4) Le management délégatif : faire confiance et lâcher prise
Le style délégatif, c’est celui où le manager confie la responsabilité des décisions et des actions à ses collaborateurs.
Il définit le cap et les objectifs, puis laisse l’équipe s’organiser et décider des moyens pour y arriver. L’autonomie est maximale.
Dans ce mode de management, le manager devient un coach et un soutien en cas de besoin. Il n’intervient plus dans le quotidien des tâches et fait confiance à ses salariés pour mener leurs missions de A à Z.
Les avantages du style délégatif
Le management délégatif développe l’autonomie et la montée en compétences de vos collaborateurs.
En leur confiant de vraies responsabilités, vous les faites grandir professionnellement. C’est le type de management qui prépare vos futurs managers !
Ce style libère aussi du temps pour le manager qui peut se concentrer sur des missions plus stratégiques : vision à long terme, développement de l’activité, gestion des relations externes…
Vous sortez enfin l’opérationnel de votre quotidien.
Pour vos collaborateurs les plus expérimentés, c’est une vraie reconnaissance de leur expertise. Ce management renforce leur motivation et leur engagement car il montre que vous leur faites vraiment confiance.
Les inconvénients du style délégatif
Le management délégatif peut rapidement devenir du laxisme si vous ne gardez pas un minimum de suivi.
Déléguer ne veut pas dire abandonner ! Sans points de contrôle, vous risquez de découvrir trop tard que le projet est parti dans la mauvaise direction.
Ce type de management ne fonctionne qu’avec des collaborateurs réellement autonomes et compétents. L’appliquer à quelqu’un qui n’a pas le niveau requis, c’est le mettre en péril. Et c’est votre responsabilité de manager d’évaluer correctement le degré d’autonomie de chacun.
Certains salariés peuvent aussi se sentir abandonnés si vous passez trop brutalement au délégatif. Ils peuvent interpréter votre retrait comme un désintérêt pour leur travail !
Comment mettre en place le style délégatif ?
Pour que le délégatif fonctionne :
- Clarifiez très précisément les objectifs attendus et les limites du périmètre délégué.
- Définissez des indicateurs de suivi pour garder de la visibilité sans être intrusif.
- Organisez des points d’étape réguliers (mais espacés) pour faire le bilan.
- Restez disponible si votre collaborateur a besoin de vous.
- Assumez les décisions prises par votre équipe, même si vous les auriez prises différemment.
Y a-t-il un style de management meilleur que les autres ?
Non, il n’y a pas un style de management supérieur aux autres. Chaque type de management a sa valeur ajoutée dans le bon contexte.
C’est un peu comme se demander quel outil est le meilleur entre un marteau et un tournevis… Ça dépend de ce que vous avez à faire !
- Le management directif est indispensable dans certaines situations d’urgence ou avec des débutants.
- Le management persuasif permet d’embarquer vos équipes même quand vous devez trancher.
- Le style participatif génère engagement et innovation.
- Et le délégatif développe l’autonomie de vos talents.
En tant que formateur, on constate régulièrement deux couacs.
Le premier : des managers qui appliquent le même style avec tout le monde parce que “c’est comme ça qu’ils fonctionnent“.
Le second : des managers qui changent de style tous les jours au gré de leur humeur, créant confusion et instabilité.
La vraie compétence en management ? C’est l’agilité.
Savoir identifier quelle approche est pertinente en fonction de la situation, du collaborateur et des enjeux. Un bon manager, c’est celui qui a plusieurs casquettes et qui sait laquelle mettre au bon moment.
Pour conclure : le bon manager, c’est celui qui s’adapte
On arrive au bout de ce tour d’horizon des styles de management et si on devait retenir une seule chose ? C’est que la rigidité en management est l’ennemi de la performance.
Les 4 styles que nous avons explorés sont tous légitimes et efficaces dans les bons contextes.
Dans votre quotidien de manager, vous jonglerez probablement entre plusieurs styles selon les situations.
Vous serez directif le matin avec le nouveau qui démarre, persuasif à midi pour embarquer l’équipe sur un changement d’organisation, participatif l’après-midi pour améliorer un processus et délégatif en fin de journée avec votre collaborateur expert qui gère son projet.
Et c’est parfaitement normal !
Cette agilité managériale, c’est votre meilleur atout pour faire grandir vos équipes et atteindre vos objectifs. Alors oui, ça demande de l’énergie et de la vigilance. Cette capacité à adapter en permanence sa posture pour révéler le meilleur de chacun.
Chez RH Performances, nos consultants RH accompagnent dirigeants, DRH et managers dans l’évaluation de leurs collaborateurs grâce à l’Assessment.
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