Management positif : et si on arrêtait de diriger par la peur ?

SOMMAIRE :

1. Le management positif : une révolution managériale qui fait ses preuves
2. Quels sont les 5 principes fondamentaux du management positif ?
3. Comment mettre en place le management positif au sein de son entreprise ?
4. Pour conclure…

Le management positif : une révolution managériale qui fait ses preuves

Qu’est-ce-que le management positif ?

Le management positif, concept développé par Bruno Bortolotti en 2006, ne se résume pas à une simple approche “feel good” du management. 

Le management positif est une véritable philosophie managériale qui place l’intelligence émotionnelle et la coopération au cœur de la relation professionnelle.

Fini le temps où l’on opposait bienveillance et exigence !

Le management positif prouve qu’il est possible de concilier les deux pour créer une dynamique vertueuse au sein des équipes. 

Attention ! Le manager bienveillant n’est pas laxiste : il sait fixer un cap ambitieux tout en accompagnant ses collaborateurs vers la réussite.

“Le management positif, c’est 80% de bienveillance et 20% d’exigence, mais jamais 100% de l’un sans l’autre“, aime à rappeler Bruno Bortolotti. 

Cette approche repose sur un constat simple : la peur et la contrainte ne sont pas des moteurs durables de performance.

Quel est l’impact du management positif sur les salariés ?

Les résultats sont formels : un environnement de travail positif stimule l’engagement des collaborateurs. 

Les employés évoluant dans un climat managérial positif sont généralement plus productifs, enclins à vendre davantage et plus créatifs !

L’explication est simple : quand un collaborateur se sent en sécurité psychologique, ce qu’on appelle aujourd’hui la “safe place”, son cerveau libère moins d’hormones de stress, le cortisol et peut consacrer toute son énergie à être performant.

L’impact se mesure aussi sur le développement des compétences. Libérés de la peur de l’échec, les collaborateurs osent davantage, innovent plus et développent naturellement leur potentiel. 

En général, les plantes poussent mieux au soleil qu’à l’ombre !

Quel est l’impact du management positif sur une équipe ?

Le management positif permet de faire passer une équipe d’une vision individualiste à une vision plus collective, basée sur la collaboration et non sur la compétition et l’adversité.

En fait, le management positif agit comme un catalyseur de cohésion d’équipe. 

En instaurant un climat de confiance et de reconnaissance mutuelle, il renforce le sentiment d’appartenance et la coopération entre les membres.

Les comportements constructifs se multiplient, les tensions diminuent et l’intelligence collective peut enfin s’exprimer pleinement. Les équipes gagnent en agilité et en résilience, deux soft skills essentiels dans un monde professionnel en perpétuelle mutation !

Dans cet environnement sécurisant, l’intelligence collective peut enfin s’exprimer pleinement. Les équipes développent une capacité d’adaptation remarquable face aux changements, leur créativité collective s’épanouit et leur résilience face aux défis se renforce considérablement. 

La communication devient plus fluide, plus authentique, créant un cercle vertueux d’amélioration continue !

Quel est l’impact du management positif sur l’entreprise ?

L’impact du management positif ne s’arrête pas aux frontières des collaborateurs et des équipes. 

Quelques indicateurs RH clés qui vont vous parler montre que le management positif permet de : 

• Réduire significativement le turnover.
• Améliorer la marque employeur.
• Augmenter la performance globale.
• Réduire l’absentéisme.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, bienveillance et performance économique font excellent ménage (si, si, on vous l’assure !).

Les organisations ayant adopté le management positif constatent une augmentation de leur chiffre d’affaires, accompagnée d’une amélioration notable de leur satisfaction client.

C’est aussi toute la culture d’entreprise qui se transforme progressivement… Et les résultats sont impressionnants !

Le management positif insuffle de nouvelles valeurs qui transforment durablement l’organisation : 

• La confiance devient le pilier central des relations professionnelles. 
• L’erreur est enfin perçue comme une précieuse opportunité d’apprentissage.
• La coopération supplante naturellement la compétition interne. 

Le développement humain n’est plus une simple variable d’ajustement, mais un véritable objectif stratégique.

Quels sont les 5 principes fondamentaux du management positif ?

Dans son livre, Bruno Bortolotti a identifié les 5 principes clés du management positif : la bienveillance exigeante, la reconnaissance, la confiance, l’engagement et le sentiment d’appartenance.

1. La bienveillance exigeante 

C’est un paradoxe, oui, mais qui fait sens !

Le manager positif n’est pas celui qui dit oui à tout. Il sait écouter et comprendre les besoins émotionnels de son équipe tout en maintenant un haut niveau d’exigence. 

Cette approche repose sur une conviction profonde : la performance durable ne peut émerger que dans un environnement où l’Humain, avec un grand H, est respecté. 

Un manager positif sait fixer des objectifs ambitieux tout en accompagnant ses collaborateurs vers leur projet. Il comprend que l’exigence sans bienveillance crée de la peur, tandis que la bienveillance sans exigence mène au laisser-aller.

L’intelligence émotionnelle joue ici un rôle crucial. Le manager doit savoir adapter son niveau d’exigence aux capacités et à la maturité professionnelle de chaque membre de son équipe. 

Comme un jardinier qui sait qu’une jeune pousse a besoin de plus d’attention qu’un arbre centenaire, le manager positif sait parfaitement doser son accompagnement en fonction de l’autonomie de son employé.

2. La reconnaissance 

On ne parle pas ici de la fameuse tape dans le dos… Il s’agit d’une reconnaissance personnalisée qui valorise autant le chemin parcouru que le résultat final.

Elle constitue le deuxième pilier du management positif et sa mise en œuvre requiert finesse et régularité.

Un manager positif sait identifier les forces spécifiques de chaque collaborateur et les met en lumière. Il comprend que la reconnaissance ne se limite pas aux grands succès mais s’exprime aussi dans les petites victoires du quotidien : une présentation bien menée, un client satisfait, une initiative pertinente, une collaboration réussie…

Cette reconnaissance doit être sincère et immédiate. 

Elle nourrit l’estime de soi professionnelle et crée un environnement où chacun se sent valorisé pour sa contribution, quelle que soit sa taille. 

Les feedbacks constructifs deviennent des opportunités de développement plutôt que des sources d’anxiété !

Formez votre équipe au management !

3. La confiance

La confiance représente l’un des principes fondamentaux du management positif. 

On vous explique : sans confiance, aucune des autres dimensions ne peut pleinement exister.

La confiance se construit sur le long-terme, à travers des comportements managériaux cohérents et une communication transparente. Ce travail de confiance mutuel prend du temps mais en vaut la peine !

Le manager positif montre l’exemple en assumant ses erreurs, en partageant les informations importantes et en tenant ses engagements. Il délègue des responsabilités significatives et accepte que ses collaborateurs puissent échouer. 

La confiance se manifeste aussi dans sa capacité à lâcher prise : pas de micro-management, pas de surveillance excessive, mais un véritable espace de liberté pour que chacun puisse exprimer son potentiel.

Cette confiance mutuelle crée un environnement sécurisant où l’innovation peut émerger. Les collaborateurs osent proposer de nouvelles idées, remettre en cause les pratiques existantes et prendre des initiatives.

4. L’engagement

L’implication des collaborateurs ne se décrète pas, elle se cultive… Et cet engagement, c’est le carburant d’une performance durable !

Le management positif le cultive en donnant du sens au travail quotidien. Chaque membre de l’équipe doit pouvoir relier ses actions aux objectifs plus larges de l’entreprise.

Le manager positif crée aussi des espaces de dialogue réguliers où les idées peuvent émerger et être discutées. Il implique son équipe dans les décisions importantes, partage sa vision et explique le “pourquoi” derrière le “quoi“. 

Cette approche transforme profondément les relations au travail. Les collaborateurs ne sont plus de simples exécutants mais deviennent des acteurs engagés dans une aventure collective. 

L’engagement naît alors naturellement de ce sentiment d’avoir une réelle influence sur son environnement professionnel !

5. Le sentiment d’appartenance 

Le dernier principe, mais non le moindre, concerne le sentiment d’appartenance. 

Dans un monde professionnel de plus en plus individualisé et où le travail à distance règne en maître, le management positif réinvente le collectif. 

Dans ce contexte, le sentiment d’appartenance est devenu un enjeu crucial. Le management positif le favorise en créant des liens authentiques au sein de l’équipe.

On ne parle pas ici d’organiser simplement des afterworks une fois tous les trimestres ou un team building par an. On parle ici de construire une véritable culture d’équipe basée sur des valeurs partagées. 

Le manager positif encourage la collaboration plutôt que la compétition interne. Il crée des petits rituels d’équipe qui renforcent la cohésion : célébration des succès, partage des apprentissages, moments de convivialité…

Ce sentiment d’appartenance agit comme un puissant facteur de fidélisation des talents. Forcément : les collaborateurs qui se sentent appartenir à une communauté sont naturellement plus fidèles et plus engagés !

Bien-sûr, la mise en œuvre de ces cinq principes demande du temps, de la persévérance et un engagement sincère. Mais les résultats sont là : des équipes plus performantes, plus créatives et plus épanouies, capables de relever tous les défis… Ensemble !

Comment mettre en place le management positif au sein de son entreprise ?

La formation des managers

Mettons les choses au clair : on ne devient pas manager positif en lisant quelques articles ou en participant à un webinaire, bien que cela soit un bon début ! 

La transformation nécessite un véritable plan d’actions structuré, à commencer par un parcours de formations pour les managers.

Ce parcours de formations doit s’étaler sur plusieurs mois pour permettre une véritable assimilation des pratiques. Il alterne sessions théoriques et mises en situation concrètes. Chez RH Performances, nos formateurs sont adeptes du 80/20 : 

• 80% d’ateliers pratiques.
• 20% d’apports théoriques.

Grâce à cette méthode, les managers apprennent à maîtriser des outils essentiels comme l’écoute active, le feedback constructif ou encore la gestion des émotions en entreprise.

Pour se former au management positif, l’accent doit être mis sur l’intelligence émotionnelle à travers des modules spécifiques : reconnaissance des émotions, gestion du stress, développement de l’empathie…

Nous considérons que ces compétences souvent qualifiées de “soft skills” sont en réalité les “hard skills” du management moderne.

Le parcours de formation doit inclure également des sessions sur la gestion des situations complexes : 

• Conflits interpersonnels. 
• Accompagnement du changement.
• Promotion de la diversité. 

Un manager bienveillant doit savoir naviguer dans toutes les eaux, même les plus troubles !

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Le coaching individuel

Les séances de coaching représentent la suite logique du parcours de formation. 

Le coaching permet de personnaliser l’accompagnement et de travailler en profondeur sur les freins individuels. 

Chaque manager bénéficie d’un espace confidentiel pour explorer ses zones d’ombre et développer son propre style de leadership positif avec un coach certifié.

Les séances de coaching abordent des problématiques concrètes : 

• Comment déléguer sans avoir peur de perdre le contrôle ? 
• Comment recadrer tout en restant bienveillant ? 
• Comment gérer son stress pour ne pas le transmettre à son équipe ?

Ce travail individuel permet aux managers de développer une plus grande conscience d’eux-mêmes et de leur impact sur les autres. Il les aide à identifier leurs schémas limitants et à expérimenter de nouvelles approches dans un cadre confidentiel !

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Les moments de cohésion

Les escape games ont fait leur temps, vous ne trouvez pas ? 

Place à des moments de cohésion qui ont du sens et qui créent une véritable connexion entre les membres de l’équipe comme :

• Des ateliers de co-développement où les collaborateurs s’entraident face à leurs défis professionnels. 
• Des journées d’innovation où l’équipe imagine ensemble le futur de l’entreprise. 
• Des projets solidaires qui donnent du sens à l’action collective. 

L’objectif n’est pas simplement de passer un bon moment ensemble mais de créer des liens forts et authentiques.

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Les rituels d’équipe

La transformation passe aussi par l’instauration de nouveaux rituels quotidiens, hebdomadaires ou encore mensuels.

Ces moments incluent des rituels informels : petits déjeuners d’équipe, célébrations des succès, soirées à thème. C’est souvent dans ces moments qui paraissent pourtant anodins que se construit la véritable cohésion d’équipe.

Il s’agit ici de créer de véritables moments d’échange où chacun peut exprimer ses besoins et ses difficultés. 

Les réunions mensuelles doivent par exemple systématiquement intégrer un temps de reconnaissance des contributions individuelles et collectives.

Ces rituels créent un cadre structurant où le management positif peut s’épanouir. 

Ils permettent d’ancrer les nouvelles pratiques dans le quotidien de l’équipe et de maintenir la dynamique de transformation sur le long terme.

L’exemplarité de la Direction

Toutes ces initiatives sont vouées à l’échec si la Direction n’incarne pas elle-même les principes du management positif…

Les comportements constructifs doivent se diffuser du haut vers le bas de l’organisation !

C’est tout l’enjeu du plan d’actions : créer une cohérence globale où chaque niveau de l’organisation respire le management positif. 

Les managers ne peuvent pas instaurer un climat de confiance si eux-mêmes évoluent dans un environnement toxique.

Pour conclure…

La transformation vers le management positif est un marathon, pas un sprint ! 

Elle demande de la patience, de la persévérance et un engagement sans faille. 

Mais les entreprises qui franchissent le pas ne reviennent jamais en arrière. Car une fois qu’on a goûté à la puissance du management positif, le management par la peur apparaît pour ce qu’il est : un vestige du passé, aussi inefficace qu’épuisant !

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